Connecting observatories
La vocation de Géoclip est le partage des données statistiques : rendre les données accessibles, faciliter leur utilisation, permettre leur réutilisation. Les observatoires Géoclip devenant au fil du temps de plus en plus nombreux, il était naturel de vouloir les connecter entre eux. C'est devenu possible depuis 2010, avec l'utilisation de TJS. Ce sigle, qui signifie « Table Joining Service », désigne un standard d'échange de données statistiques et un service web normalisé. Ce mode d'échange via Internet de données statistiques géo-référencées a été introduit dans la version O3 de Géoclip. Il est maintenant disponible dans la version Géoclip Air, avec des possibilités étendues.
Le pilier central du fonctionnement de Géoclip, c'est le référentiel géographique. C'est l'ensemble de nomenclatures identifiant chaque unité géographique par un code unique. Ce code géographique sert de lien entre les objets, polygones, lignes ou points, et les données qui leur sont rattachées. Par exemple, le Code Officiel Géographique, mis à disposition chaque année par l'Insee, répertorie les communes, cantons, arrondissements, départements, régions de France. C'est à partir du code géographique qu'il est possible de représenter une données statistique localisée sur une carte. C'est en synchronisant les référentiels géographiques de deux observatoires qu'il est possible de les relier. TJS facilite cette synchronisation.
TJS est un format d’échange mis au point par l’Open Geospatial Consortium, utilisé de plusieurs façons dans Géoclip. D’une part, il est possible d’exposer un ensemble de données de son observatoire sous ce format ; Géoclip Air agit alors en tant que serveur TJS.
D’autre part, Géoclip est capable d’afficher des indicateurs statistiques dont les données proviendraient d’un serveur TJS. Géoclip Air agit alors en tant que client TJS. Un observatoire Géoclip peut donc être client et/ou serveur.
Pour l'utilisateur de Géoclip, pour accéder à des données provenant d'un serveur TJS, il devra se rendre dans l'espace Données importées pour choisir dans une liste, le serveur auquel il souhaite accéder. Il aura ensuite accès à la liste des jeux de données disponibles, puis pour chaque jeu de données, à la liste des indicateurs.
Faciliter les comparaisons entre indicateurs d'origines différentes
Une fois qu'il aura chargé les indicateurs de son choix, il pourra les cartographier et manipuler les représentations cartographiques, exactement de la même manière que pour les indicateurs contenus dans l'observatoire client, celui dans lequel il se trouve. De plus, il pourra intégrer ces données importées dans l'espace Indicateurs, pour pouvoir effectuer facilement juxtapositions et comparaisons entre indicateurs d'origines différentes. Ces différentes manipulations sont montrées dans la vidéo ci-dessous.
Côté cuisine, l'administrateur d'un observatoire Géoclip choisit, s'il le souhaite, d'ouvrir son observatoire comme serveur TJS. Il choisit ensuite, dans la liste de ses jeux de données, ceux qu'il accepte de rendre accessibles. Si Géoclip souhaite encourager les démarches « open data », il ne cède en rien sur la sécurité et la protection des données qui n'auraient pas vocation à être partagées. Géoclip assure également la traçabilité des données diffusées. Le lien est conservé avec l'observatoire d'origine par une mention telle que « servi par xxx », qui figure aussi bien dans la documentation que dans les exports des cartes et des données.
Aujourd'hui, la liste des observatoires serveurs TJS est encore courte. Elle comporte néanmoins l'Observatoire des territoires de l'ANCT, qui, à lui seul, fournit un contenu d'une grande richesse. D'autres sont en cours de validation. Les porteurs de projets Géoclip sont nombreux à se préparer à jouer aussi bien la carte client que la carte serveur, dans une démarche gagnant-gagnant. Dans les coulisses de Géoclip, nous préparons aussi d'autres innovations, en vue de fluidifier encore les échanges entre observatoires. Par exemple, voici une idée à l'étude : pouvoir intégrer des « indicateurs TJS » directement dans l'arborescence de l'espace Indicateurs, sans avoir à passer par l'espace Données importées.
Voici une vidéo d'environ 4 mn qui montre comment se connecter, depuis l'observatoire France découverte, à l'Observatoire des territoires de l'ANCT et accéder à des indicateurs du second depuis le premier. Elle montre aussi comment agir sur ces indicateurs importés, de la même manière que sur ceux de France découverte : paramétrage de la carte, choix du découpage géographique (étendue et niveau). Elle montre enfin comment les indicateurs importés sont intégrés dans l’espace Indicateurs, pour faciliter les juxtapositions de cartes et les comparaisons.