Monitor changes in the geographic repositories
Un élément central du fonctionnement de Géoclip, c'est le référentiel géographique. En France, il est basé sur le Code Officiel Géographique. Géré par l'Insee, ce dernier définit les unités géographiques par un code et un libellé : communes, cantons, arrondissements, départements, régions, collectivités d'outre-mer. C'est le référentiel géographique qui permet de faire le lien entre les données statistiques et les fonds de carte, à partir du code géographique, identifiant unique associé à chaque unité.
Naturellement, les données statistiques font l'objet de mises à jour périodiques, ce qui permet de mesurer l'évolution des phénomènes dans le temps. De son côté, le Code Officiel Géographique (COG) évolue aussi et fait l'objet d'une mise à jour chaque année. Généralement, les modifications d'un an sur l'autre ne concernent qu'un faible nombre de communes. L'année 2015 est exceptionnelle car ce sont plus de 1 000 communes qui ont fusionné dans l'année pour former 317 communes nouvelles, profitant de mesures incitatives mises en place dans le cadre de la réforme territoriale.
La carte ci-contre met en évidence les communes fusionnées ; elle est
obtenue dans France découverte en important la table de passage communes-nouvelles-2015.xls publiée par l'Insee. Pour en savoir plus sur ces communes nouvelles, lire le numéro de mars 2016 de BIS, le Bulletin d'information statistique de la DGCL, qui analyse ces fusions selon la localisation et la population des communes.
Pour corser les choses, les actualisations des données statistiques de référence ne sont pas synchrones avec la mise à jour du COG :
Le code géographique officiel le plus récent est actuellement celui de 2015, en vigueur au 1er janvier 2016. En revanche, la population légale en vigueur au 1er janvier 2016 est celle millésimée 2013. Et les résultats statistiques du recensement sont ceux datés de 2012. Les méthodes actuelles de collecte du recensement permettent d'obtenir des résultats tous les ans, fondés sur 5 ans d'enquêtes, mais avec un décalage de 2 ans pour les populations légales et 3 ans pour les résultats statistiques. Pour en savoir plus, voir le calendrier de diffusion des résultats du recensement.
Enfin, en plus du référentiel géographique et des données statistiques, le dernier ingrédient dans la marmite Géoclip, ce sont les fonds de carte. Eux sont publiés par l'IGN, sont mis à jour également périodiquement et fournissent les tracés des limites administratives, en conformité avec le COG. Pour en savoir plus, voir la fiche GéoFla® sur le site professionnel de l'IGN. Actuellement, le fichier Géofla® le plus récent disponible est daté de 2015.
Le schéma ci-dessous récapitule les dates de mise à disposition des différents éléments, côté géographie d'une part et côté statistique d'autre part :
Comment tout cela est-il géré dans un observatoire Géoclip ? Une première possibilité consiste à se baser sur un référentiel géographique à la même date que les données statistiques de référence. L'inconvénient est que l'observatoire contient généralement d'autres données plus récentes que celles du recensement. L'autre possibilité est d'utiliser le référentiel géographique le plus récent. Mais alors, pour toutes les communes nouvelles, les données du recensement ne sont pas disponibles. Dans la mesure où la plupart des mouvements sont des fusions, il est possible d'obtenir ces données par une procédure d'agrégation. La bonne nouvelle pour les administrateurs d'observatoires, c'est que Géoclip s'en occupe !