Si vous saviez tout ce que Géoclip sait faire !
Géoclip sait organiser de larges choix de données statistiques localisées, pour les représenter sur des cartes et mettre en lumière des distributions géographiques. C'est la base, le socle à partir duquel Géoclip a progressé depuis ses débuts, il y a plus de 15 ans. Géoclip est aussi capable de proposer des représentations plus originales, pour des données plus spécifiques. En voici 3 exemples, qui pourront peut-être paraître anecdotiques, mais qui montrent toute la puissance contenue dans le modèle sur lequel se base Géoclip.
1. Des cartes de flux
La plupart du temps, pour afficher une carte, Géoclip s'appuie sur un identifiant géographique (par exemple un code commune ou département) et un indicateur (par exemple un nombre ou un taux). Il existe aussi un type particulier de données, dites bilocalisées, qui correspondent à des flux (par exemple des déplacements). Dans ce cas, il y a 2 codes géographiques, typiquement un point de départ et un point d'arrivée, et une valeur, mesurant l'intensité du flux.
Des exemples de telles cartes de flux se rencontrent dans France découverte, notre observatoire "maison", ainsi que dans l'Observatoire des territoires, du CGET. D'autres projets se sont également intéressés à ces représentations particulières, par exemple la "Mapa de Saúde" du Secrétariat d'État à la Santé de Goiás, au Brésil, dont nous avons parlé récemment. Cela produit des cartes parlantes, surtout quand les flux représentés sont très polarisés, ce qui est le cas ici.
2. Des représentations à partir de carroyages
La plupart du temps, les cartes thématiques produites avec Géoclip s'appuient sur un fond de carte composé d'unités administratives : des communes, des regroupements de ces dernières, des départements, des régions, etc. Cela est imposé par le fait que beaucoup de données sont collectées au niveau de ces unités. Mais un inconvénient provient de la disparité des surfaces de ces unités : sur une carte communale, une commune très étendue, comme par exemple beaucoup de communes des Landes, aura visuellement plus d'importance qu'une commune dotée d'un petit territoire. Pour remédier à cela, on peut s'appuyer sur un carroyage, un fond de carte composé d'objets ayant la même surface. L'Insee a réalisé des estimations de quelques indicateurs de population, à partir d'un fond carroyé de 1 km et même de 200 m.
Des exemples de telles cartes se rencontrent notamment dans l'Observatoire territorial de Martinique. Des cartes encore plus originales sont proposées dans l'Observatoire de la mer et du littoral, avec un carroyage en mer, basé sur une maille de 3 minutes x 3 minutes et donnant une cartographie maritime sur la qualité des eaux et sur les espaces protégés. D'autres indicateurs devraient être diffusés ultérieurement : trafic maritime, biodiversité, pêche...
3. Des animations cartographiques
Ce que nous aimons bien faire avec Géoclip, c'est faire bouger les cartes. L'exemple classique est celui des animations temporelles : quand on dispose d'un indicateur sur plusieurs années, on affiche successivement les cartes de chaque période, pour constituer une sorte de clip montrant comment la distribution géographique évolue au fil du temps. Le même principe d'animation peut aussi être employé pour montrer une analyse choroplèthe tranche par tranche. C'est l'idée qu'a utilisé le journal le Parisien, pour deux cartes illustrant un article sur les résultats de l'élection présidentielle, intitulé "Présidentielle : un pays coupé en deux". Pour obtenir une carte du même genre dans l'Observatoire des votes, il convient d'aller dans l'onglet "Avancé" du panneau "Options et réglages" (bouton options en bas de la légende) et de choisir "Animation ascendante" ou "descendante". L'image animée ci-dessous donne une idée du résultat. Pour aller jouer avec cette carte dans l'Observatoire des votes, c'est par ici.